jeudi 21 mai 2009

Dernier voyage au pays de Gandhi : Le Sikkim et Darjeeling (du 3 au 12 Avril)

Pour mon dernier voyage, avec le colloc Alex, nous sommes partis pour l'Himalaya dans l'état du Sikkim, entre le Népal, le Tibet et le Bhoutan. Cet état montagneux aux paysages fabuleux par temps dégagé, est un haut lieu du bouddhisme. Le séjour requiert l'obtention d'un permis, certes gratuit, mais qui limite le tourisme de masse dans cette région encore préservée. Après 36h de train et quelques heures de bus nous arrivons à destination.

Pour nos 5 jours sur place, nous décidons de faire un treck de 3 jours qui passe par plusieurs monastères bouddhistes faisant partis des plus vieux au monde. Après une blessure musculaire ou nerveuse ou tendinite, je ne sais pas trop, durant le premier jour, j'ai trainé la patte le deuxième jour et j'ai dû abondonné pour le dernier jour. Alex par les chemins et moi en jeep.

Monastères, stupas et drapeaux de prières au bord d'un lac sacré et sur le chemin menant à un monastère.





L'électricité faisant souvent défaut dans cette région reculée, nous avons dû prendre le rythme du soleil, avec diners à la bougie. Le temps non plus n'était pas franchement au rendez-vous. On a eu droit à la pluie chaque jour en fin de promenade, et le reste du temps c'était nuageux, donc impossible de contempler les magnifiques sommets enneigés, à part au petit matin et encore. Le séjour n'en fut pas pour autant gâché, le Sikkim restant une région magnifique et paisible, loin des circuits touristiques habituels.







Vue sur le Kanchenjunga, le troisième sommet du monde, culminant à 8 586m

La suite du voyage se déroule à Darjeeling connue mondialement pour son thé, ville d'altitude, 2000m, très prisée des britanniques lors de la colonisation et de la bourgeoisie indienne aujourd'hui. On se contenta de passer un séjour tranquille dans la ville entourée de champs de thé, et de visiter quelques temples bouddhistes. Plus que 36h de train pour retrouver Delhi.



Vue de Darjeeling



Temple bouddhiste




La cueillette du thé dans les champs entourant la ville

Ainsi se termine mon dernier voyage au pays de Gandhi. Depuis, mes derniers exams ont eu lieu (réussis à priori), et le temps des « au revoir » est arrivé. Pas facile de se séparer des compagnons de voyage avec qui j'ai vécu tant de bons moments en Inde, de quitter les amis indiens pour qui je serais toujours le bienvenu chez eux, que je ne suis pas prêt d'oublier. Je suis de retour à Nantes depuis le vendredi 15 mai. L'aventure indienne est définitivement derrière et il est temps pour moi de retourner à la réalité. Pas évident de retrouver cet univers asceptisé. Tout est calme, pas de circulation, ni de klaxons. Les rickshaws me manquent, obligé de prendre le bus où je ne suis même pas serré. Les rues sont propres, ni d'ordures ni de mendiants (ou presque), attention je ne fais pas d'amalgame, mais des fois on pourrait croire qu'ils sont considérés de la sorte. Je suis redevenu un blanc parmis les blancs, un anonyme dans la foule, enfin « foule » pas vraiment, c'est plutôt désert comparé à Delhi. Sans oublier mon pouvoir d'achat qui n'a pas apprécié le décalage horaire. Pas la peine de préciser que je ne suis pas prêt d'oublier cette année formidable, que j'ai essayé de partager avec vous autant que possible. Merci de m'avoir suivi dans mes péripéties indiennes.

mardi 5 mai 2009

Sur les traces du Bouddha (du 12 au 15 Mars)

Après avoir quitté Kolkata, nous atteignons le village de Bodhgaya, dans l'état le plus pauvre d'Inde, le Bihar. C'est un lieu sacré du bouddhisme, l'endroit même où Siddhartha Gautama, au VIème siècle avant JC, trouva l'illumination et devint le Bouddha fondateur du bouddhisme. De nombreuses communautées bouddhistes du monde entier (du moins asiatique) y ont construient temples et monastères au style architectural de leur pays (ci-dessous, les temples Thaï et Tibétain).


Le site est très touristique, entre simples touristes curieux, pélerins, ou encore occidentaux venus chercher l'enseignement du bouddhisme dans ce village où les différents courants philosophiques bouddhistes se rencontrent. Pour ma part, après l'heure de méditation durant laquelle je me suis endormi, je me placerai en tant que simple touriste curieux. Cela ne m'a pas empêché de profiter du calme et de la sérénité reignant autour des différents sites, dont le principale, le temple de la Mahabodi construit à l'endroit où le Bouddha atteignit l'illumination.


Le temple de la Mahabodi et 2 moines autour du temple (enfin, 2 ! ça se trouve c'est le même !)



Durant notre séjour à Bodhgaya, nous avons également fait des excursions vers d'autres sites bouddhistes, comme les ruines du centre universitaire bouddhiste de Nalanda de renommée internationnale (jusqu'à 10000 moines) entre le Vème et le IXème siècle durant lequel elle fut détruite par des envahisseurs musulmans, ou encore des stupas érigées sur des sites où le Bouddha aurait médité. J'utilise le conditionnel car la vie du Bouddha ne fut écrite qu'un siècle après sa mort, alors il y a pu avoir des oublis ou des rajouts. Ce fut l'occasion de voir la campagne du Bihar, notamment lors d'une promenade à travers un village pour nous rendre sur un autre site où le Bouddha aurait perdu sa première dent !



Pour ceux qui ne sauraient pas, voici une stupa



Ainsi s'achève notre séjour où le bouddhisme a vu le jour, et par la même occasion, nos vacances de mars. Prochain et dernier voyage, qui a eu lieu début avril, les montagnes du Sikkim.

vendredi 1 mai 2009

Séjour à Kolkata (du 7 au 11 Mars)

Petit retour dans le temps, nous sommes début mars, prêts pour une semaine de vacances dans l'est indien. Première destination, l'ancienne capitale britannique indienne, Kolkata, anciennement connue sous le nom de Calcutta. Un ami indien, Ankit, nous a invité, moi et 4 autres français, à passer quelques jours dans sa famille à l'occasion d'Holi, une fête religieuse dédiée au dieu Krishna, la fête des couleurs (nous y reviendrons). Nous passerons donc 5 jours avec la famille indienne, plus qu'accueillante, très chaleureuse, aux petits soins pour ses invités. Nous profitons bien sûr du séjour pour visiter l'ancienne ville coloniale, mais nous nous y attarderons pas, l'envie de visite ayant laissée la place à l'envie de passer du bon temps entre amis.





Victoria Mémorial, ancienne résidence de son altesse royale

Les transports urbains




Lors du séjour, nous faisons une excursion vers l'Océan Indien, dans le delta du Gange. Une journée bien pleine, en voiture à travers la campagne et baignade avant le retour pour la ville. A mi-journée, encore loin de notre destination, nous devons traverser un bras du Gange, un bateau emmenant les véhicules sur la rive opposée. Cependant nous tombons pendant la pause déjeuner, donc nous tuons le temps et improvisons une partie de pétanque exotique avec des noix de coco vides, ce qui a eu le mérite de bien nous amuser et de beaucoup intriguer les habitants.



Bon les gars ! Le premier qui lâche a perdu !



Coulera ? Coulera pas ?

Tu l'as tire ou tu la pointe ?

Pendant le jour d'Holi, toute l'Inde hindoue est en couleur. Dans les rues, en famille, entre amis, les gens s'aspergent de poudre et d'eau colorée. Pour éviter la folie de la ville et de profiter pleinement, nous restons entre nous, à jouer comme des gamins pour s'imprégner des coutûmes locales. Je finirai donc cet article en couleur à l'image de cette merveilleuse fête.



jeudi 2 avril 2009

Périple dans le désert à Jaisalmer

Fin Janvier. Avec 7 de mes compagnons d'échange, nous partons pour Jaisalmer pour 4 jours. Située au porte du déser du Thar, non loin de la frontière paskitanaise, la cité de Jaisalmer dans le Rajasthan est surtout connue des touristes pour ses treks à dos de dromadaires. Après 18h de train, nous atteignons la cité. La première journée fut consacrée à la visite de la ville.

La cité de Jaisalmer et son palais




Les deux jours suivants nous partons pour une randonnée en dromadaires dans le désert.


Petite collation avant la grande aventure




Je vous présente Biloute, qui n'en fera qu'à sa tête durant tout le trajet

Voyager sur un dromadaire c'est très sympa au début mais ça devient vite usant surtout quand la bête n'a qu'une idée en tête c'est d'avancer sans attendre les autres même si son cavalier tente tant bien que mal de la ralentir. J'ai hérité du plus grand dromadaire de la troupe et probablement du plus tétu qui me donnait des coups de tête quand j'essayais de lui faire changer de direction. Du coup, j'ai passé une bonne partie du trajet plusieurs mètres devant la petite caravane car Biloute voulait montrer que c'était lui le patron malgré les tentatives de prise de contrôle du petit blanc installé sur sa bosse. Cela ne m'a pas empêché de profiter du paysage désertique, entre sable, cactus et petits buissons. Même si c'est usant de voyager sur un dromadaire, la ballade dans le désert restera un excellent souvenir.



En fin d'après-midi, nous atteignons les premières dunes où nous passerons la nuit à la belle étoile.



Pas de voyage au programme pour le mois de février. Pour la suite des événements, il me reste le récit de la semaine de vacances début mars à Calcutta et dans le Bihar sur les traces de Bouddha. Ce soir je pars pour 10 jours dans le Sikkim, sur les pentes de l'Himalaya.