Afin de profiter un maximum des tibétains et de la montagne, on décide (moi et trois autres frenchis) de partir le mercredi soir pour revenir le lundi dans la matinée. Je vous rassure tout de suite je ne suis pas allé vraiment au Tibet, chose très difficile à réaliser ces temps ci, mais à Daramshala sur les premières pentes de l’Himalaya, où le gouvernement tibétain en exil s’est installé.
Siège du parlement tibétain, qui s’apparente plus à une place de village qu’à une capitale d’un pays
Première journée tranquille, à visiter la ville et ces temples bouddhistes, prendre le temps de vivre et faire des rencontres. Au cours de la journée on se fait recruter en tant que volontaires pour donner des cours d’anglais à des tibétains fraichement exilés. J’ai connu mieux comme professeur d’anglais, mais ce fut l’occasion de parler pendant près d’une heure avec des tibétains de mon âge. Ils m’ont ainsi décrit la situation au Tibet sous l’occupation chinoise.
Les tibétains y sont opprimés, leur culture réduit à néant (destruction de temples bouddhistes, interdiction de parler tibétain même entre eux…). Ceux qui en ont la possibilité et surtout le courage choisissent l’exil. Voyage pendant plusieurs mois à travers les monts enneigés de l’Himalaya, pour arriver au Népal ou en Inde comme à Daramshala, où en 1959, le 14ème Dallai Lama parti en exil, choisit d’y établir son gouvernement avec l’accord de l’Inde.
La journée se termine avec un petit concert de musique tibétaine destiné principalement aux occidentaux de passage. Au cours de la soirée, on fait la rencontre d’une canadienne d’environ 25 ans, venue apprendre la méditation, qui nous propose de venir avec elle le lendemain pour une randonnée.
Temple bouddhiste au centre du village, avec le chien de garde à l’entrée
Moines bouddhistes en pleine séance d’échange philosophique
Le lendemain nous voilà donc parti pour une randonnée de près de 7h avec la canadienne. Très rapidement au cours de l’ascension, on rencontre un autrichien qui accepte de nous suivre. Les paysages sont très comparables aux Alpes. N’étant que sur les premières pentes de l’Himalaya, notre point culminant ne dépassera pas les 3000m d’altitude. Le soir, pas assez fatigués de notre balade, nous partons faire la fête dans un bar rempli d’Israéliens (ne me demandez pas pourquoi il y en avait plein, je n’en sais rien). Bonne journée bien agréable et bien éprouvante.Moines bouddhistes en pleine séance d’échange philosophique
Nos compagnons de voyage
La fin de notre séjour n’est pas très mouvementée. Grasse mat’, shopping tibétain, cours de cuisine tibétaine et dégustation. J’ai déjà tout oublié, mais j’ai les recettes, il n’y a plus qu’à tenter l’expérience à mon retour en France. Enfin bref, on profite, on flâne dans ce village paisible à discuter avec des tibétains très accueillants. Je n’ai qu’un regret, d’être déjà rentré.