vendredi 13 février 2009

Le Kerala en solo (du 8 au 17 décembre)

Ayant pris du retard dans mes récits et par manque d’inspiration, je vais vous raconter seulement les grandes lignes de mes 10 jours de voyage en solitaire dans le Kerala, la pointe sud-ouest de l’Inde. Le Kerala est un état à forte communauté chrétienne d’où la présence de nombreuses églises, peu commun en Inde. Cela change des temples hindous, même si à l’instar de l’hindouisme, il faut se déchausser pour visiter les lieux saints, un détail que je ne connaissais pas. J’ai donc été « rappeler à l’ordre » très rapidement pour port de chaussures illégal.

J’ai ainsi vagabondé sans plan précis, allant au fil de mes envies vers la montagne, à la mer, dans les villes. Enfin bref, être seul c’est faire ce qu’on a envie sans avoir besoin d’en disserter avec les autres, même si c’est également synonyme de solitude. C’est sympa dans un premier temps, cela m’a laissé le temps de réfléchir, peut-être trop. Heureusement les rencontres arrivent très vite, dans les bus locaux avec les indiens curieux de voir un touriste seul utilisant les même moyens de transports qu’eux, dans les petites brasseries de village où peu d’occidentaux osent y manger par peur de l’hygiène souvent douteuse. Pour ma part, rien à déclarer niveau intestinal.

Ma première étape fut donc la ville de Kochi pour laquelle je n’ai pas porté beaucoup d’intérêt. Selon le guide c’est un coin à ne pas rater, mais la beauté du Kerala ne réside pas dans ses villes, plutôt dans ses paysages tropicaux et montagneux.




Ainsi, je décide de quitter la ville pour des coins plus bucoliques. Direction le sud ou la montagne ? N’ayant pas d’impératifs, mon choix s’est fait en fonction du premier bus prêt à partir. Me voilà donc dans un bus pour le village de Munar dans la montagne kéralaise, culminant à près de 2500m d’altitude, et ses récoltes de thé. Arrivé sur Munar, le temps n’est pas au rendez-vous, du moins pas le bon. Cela ne m’empêche pas d’admirer les flancs des montagnes recouverts de thé. Il y en a à perte de vue. L’attraction du séjour en montagne fut la visite d’une réserve naturelle avec ses éléphants sauvages. Après avoir pu contempler de superbes excréments de pachydermes, puis avoir eu la chance d’en apercevoir à une distance nécessitant l’utilisation de jumelles, j’ai enfin pu m’approcher à une quinzaine de mètres des gros mammifères (plus près n’étant pas possible ne connaissant pas leur réaction, de toute façon interdit par les guides).


A l’image du régime politique du Kerala, seul état au monde ayant adopté le communisme démocratiquement, la faucille et le marteau annoncent la rentrée dans Munar. Soit dit en passant, le Kerala est l’état d’Inde le plus avancé socialement, avec notamment un taux d’alphabétisation n’ayant rien à envier à la France.


Les fameuses plantations de thé


Les pachydermes dans leur élément naturel


Ecoliers à la sortie des cours m’ayant réclamer une photo

La suite des événements se déroule sur la côte, dans les Backwaters, l’attraction phare du Kerala. Ce sont des canaux semi-naturels, semi-artificiels, où l’on peut y naviguer grâce à l’exploitation touristique massive de ce petit coin de paradis. Dans un premier temps, j’y ai fait une petite excursion de 5 heures, seul dans une barque avec un guide indien me servant de rameur. Je n’avais plus qu’à observer le paysage, les palmiers, la faune diverse, la vie quotidienne des habitants vivant sur les berges, les rizières...



Mon guide et mon embarquation


Le Che en vacance dans le Kerala


Travailleurs dans une rizière



Une des habitations plutôt précaires le long des canaux



Une des nombreuses péniches à touristes circulant sur les canaux

La seconde journée dans les Backwaters s’est faite avec Julien m’ayant rejoins, après un périple dans le sud-est de l’Inde. Nous partons pour 24h de ballade en péniche sur les canaux, assistés par trois indiens, aux cuisines et à la navigation, à notre service pour qu’on puisse profiter du voyage tels des pachas comme à la bonne vieille époque de la colonisation britannique (humour je précise, quoique !). Des images en vrac :





C’est dur la vie d’étudiant

La fin de mon séjour se rapproche, plus qu’une étape avant le retour dans le froid de Delhi. Les tropiques c’est bien, mais comme toutes bonnes choses, ça a une fin. Je fais donc le plein de soleil à Varkala, la plus belle plage du Kerala (si le guide le dit c’est que ça doit être vrai). D’ailleurs, les autres occidentaux doivent avoir le même guide que moi. Varkala étant le rendez-vous des voyageurs étrangers dans le Kerala, jusque là plutôt discrets dans le reste de la région.




Mon séjour dans le Kerala se termine ici, plus que 15h de bus pour rejoindre Bangalore. Après une journée au ralenti dans la grande ville, n’ayant envie de rien faire, fatigué des visites, je ne profita pas de ma journée, juste à attendre mon train pour Delhi en soirée. Trois semaines de vadrouille c’est bien, mais ça fait plaisir de retrouver Delhi et son petit chez soi après les 36h de train qui furent plus courtes que j’aurai pu le penser. Plus que trois jours avant l’arrivée de la petite famille.

Actuellement en exams, je ne sais pas quand j’aurais le temps de vous ra
conter les quinze jours en famille, suivis de la virée dans le désert du Rajasthan, à Jasailmer, de fin janvier.